Autour du sacre de Charles X en 1825 : un archevêque, un roi, un poète…

L'année 1825 fut celle, sans que les contemporains en aient conscience, du dernier sacre d'un roi de France comme l'a rappelé le titre d'une exposition présentée récemment par le Mobilier National.

Si la cérémonie eut lieu à Reims le 19 mai, l'archevêque de Sens, Monseigneur de la Fare, duc et pair de France, commandeur de l'ordre du Saint- Esprit, aumônier de Madame la Dauphine, y joua un rôle notable en tant que l'un des deux cardinaux - assistants de l'archevêque de Reims. C'est lui qui prononça le sermon adressé au roi.

Quant à Charles X, il était le troisième fils du dauphin Louis, fils de Louis XV, à devenir roi de France. Cinquante ans auparavant, le 11 juin 1775, celui qui était alors le comte d'Artois avait participé au sacre de son frère Louis XVI. Dès le début de la Restauration, il était venu à Sens, portant le titre de Monsieur, rendre hommage en décembre 1814, à ses parents à nouveau inhumés dans la cathédrale après les aléas de la Révolution

Enfin, Victor Hugo, âgé de 23 ans, écrira une ode intitulée « Le sacre de Charles X », sacre où il fut invité presque en tant que poète officiel ; il évoquera la cérémonie dans le texte lyrique qu'il rédigera sur sa visite de la cathédrale de Sens en octobre 1839 et en particulier sur le manteau royal que donna Charles X pour les services funèbres de ses parents.